Comment financer son projet musical?
Même si l'on est un grand artiste en devenir avec une véritable vision et une direction artistique poussée, il va bien falloir trouver un moyen de se financer. En effet, lancer un projet musical demande un certain budget que peu d'artistes encore inconnus peuvent se permettre d'avancer. On va voir au cours de cet article les principaux moyens de trouver des sources de revenus pour ses projets musicaux :
Le crowdfunding
Tout d'abord, le crowdfunding (ou financement participatif), consiste à lancer un appel aux dons auprès de sa communauté, pour financer un projet bien précis. On avait déjà donné l'exemple de Georgio qui avait lancé ce type d'initiative pour financer son premier album “Bleu Noir” sortis en 2015. Il avait réussi à se créer une petite communauté d'auditeurs grâce aux succès des EP's qu'il avait sortis précédemment.
Cette initiative fut un succès puisqu'il récolta 50 000 euros ce qui lui a largement permis de produire son album.
On vous parle de Georgio car c'est aujourd'hui un vrai nom du Rap français, mais de très nombreux artistes de tout genre musicaux ont recours de plus en plus à ce type de financement pour se lancer. Leurs objectifs de financement sont d'ailleurs quasiment toujours atteints sur KissKissBankBank.
Diversifier ses modes de revenus :
Si l'on pense aux moyens de se financer, c'est le moment de réfléchir un peu plus comme un chef d'entreprise, et donc de commencer à diversifier ses modes de revenus pour plus de sécurité et de confort dans ses apports.
À l'image du crowdfunding, si l'on commence à se créer doucement mais sûrement une petite communauté, il peut être intéressant de la faire consommer par l'intermédiaire de la vente de son propre “merch” (merchandising). Par exemple le groupe 1995 s'était beaucoup financé grâce à la vente de leur merch à l'époque de leur premier EP “La Source” (il est vrai qu'à l'époque le groupe connaissait une vraie hype qui a beaucoup aidé à gonfler les ventes).
Toujours en lien avec le crowdfunding, il existe des systèmes de “pourboires en ligne” qui représentent des dons de la part de la communauté de l'artiste, non pas autour d'un projet précis, mais pour l'aider dans son quotidien. Attention car ce type de revenus peut vite être assez mal vu (surtout si l'artiste est assez connu), puisque ce sont des dons demandés auprès de sa communauté, mais sans la “légitimité” du crowdfunding puisque ce n'est pas pour financer un projet précis. Il existe de nombreux sites de la sorte comme Tipee par exemple.
Dans le même état d'esprit, il est important de ne pas hésiter à rendre rentable dès que possible notre popularité naissante en organisant des concerts, aussi modestes soient-ils. Si l'on n'est pas trop ambitieux et gourmand en termes de scénographie et de locations de salles, il est possible de rendre nos concerts rentables.
Mais le plus intéressant financièrement restera toujours les “showcases” qui permettent de toucher plusieurs milliers d'euros pour seulement 20 à 30 min de show comme on l'a déjà vu dans cet article. Encore faut-il trouver des évènements qui recherchent un artiste pour un showcase, même si celui-ci ne dispose pas encore d'une vraie notoriété.
Dans tous les cas, même si l'on dispose d'une source satisfaisante de revenus, mieux vaut en avoir plusieurs différentes pour ne pas que notre projet musical ne soit dépendant d'une seule type de rentrée d'argent ce qui est dangereux.
Il est donc intéressant de devenir un “slasheur” c'est-à-dire une personne qui exerce plusieurs types d'activités différentes. C'est particulièrement adapté au monde de la musique pour lequel une même personne peut être beatmaker, rappeur, auteur, compositeur… Il faut, pour développer cette activité avoir conscience de son talent, des besoins des autres artistes et une rapide analyse des tarifs que l’on peut proposer. Pour cela il suffit de regarder les prix des prestations que propose les autres acteurs du marché. Nous démontrerons dans un prochain article l’intérêt d’adopter une telle posture dans la filière et comment y arriver.
Notre plateforme TheRoom.Music t'aidera facilement à trouver des personnes intéressées par tes expertises dans n'importe quel domaine dans la musique, ce qui te permettra ainsi de diversifier tes revenus !
Les aides et subventions :
Un autre bon moyen de se financer sans même avoir aucune fanbase cette fois, ce sont les aides et les subventions possibles pour les jeunes artistes.
Il en existe de nombreuses différentes. Rien que sur le site “Mon projet musique.fr”, plus d'une centaine y est répertorié ! Il existe des aides en fonction de quasiment tous les métiers de la musique et tu trouveras donc forcément une aide qui te convient et auquel tu pourras avoir accès si tu en fais la démarche.
Les démarches pour accéder à ces aides peuvent être longues et fastidieuses, mais ne te décourages pas car elles valent bien souvent le coup, et peuvent représenter des milliers d'euros.
Ces aides peuvent venir aussi bien venir des pouvoirs publics que du secteur professionnel. Et même au sein des pouvoirs publics, ces aides sont divisées entre celles de l'Etat et celle des collectivités territoriales. Concernant celle de l'Etat, tu trouveras ici toutes celles que propose le Ministre de la Culture.
Et concernent les aides venant du secteur pro, ce sont des organismes professionnels qui alimentent des programmes d’aide pour les acteurs de l'industrie et leurs projets : CNV, CNC, ADAMI… Ces organismes misent sur des cercles vertueux. L'idée c'est que les revenus générés par les artistes qu'ils ont aidés leur reviennent indirectement, ainsi que dans l'industrie musicale de manière générale.
Les tremplins/concours :
Un autre bon moyen de gagner des sous, tout en se faisant connaître en bonus, c'est de remporter des concours ou des “tremplins”. Un tremplin est un concours entre musiciens amateurs où le gagnant reçoit de l'argent pour son projet musical ou bien du matériel ou encore une programmation sur un festival ou pour une première partie.
Outre la récompense, ces événements sont parfaits pour tous les jeunes artistes, car ils constituent aussi un moyen de performer sur scène pour la première fois, et ainsi de s'y entraîner à l'image des open-mics.
Les sponsors :
Dernière source de revenus dont on va parler ici, les sponsors :
Déjà les sponsors ne sont pas que réservés aux stars, en effet une marque peut te contacter à partir du moment où tu disposes d'une communauté même si elle est très faible.
D'un point de vue marketing pour les marques, ce sont même les micro-influenceurs (moins de 1000 abonnés) qui sont les plus intéressants car ce sont ceux qui disposent du lien le plus fort avec leur communauté compte tenu de la faible taille de celle-ci. L'influenceur a donc ainsi une proximité plus étroite et naturelle.
C'est important pour la marque car le ratio de conversion de ce type d'influenceur sera donc bien plus élevé qu'une super star qui compte des millions d'abonnés, mais dont la communauté est trop disparate et distante pour être pleinement réceptive au partenariat.
De plus, la marque payera beaucoup moins chère un micro influenceur qu'une superstar.
Ainsi, si tu te fais démarcher par une marque qui est fidèle à tes valeurs, on te conseille de foncer sur ce partenariat qui pourra sans doute t'aider à financer ton projet musical !