La mentalité qu’il faut et comment gagner en visibilité
Dossier
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Comment se lancer dans le beatmaking ?
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Partie 3

La mentalité qu’il faut et comment gagner en visibilité

La mentalité qu’il faut et comment gagner en visibilité

Nous y voyons maintenant plus clair concernant le beatmaking en France, ainsi que les logiciels à utiliser. Il semble donc être le bon moment pour donner des conseils et idées, pour gagner en visibilité en tant que beatmaker.

Pour se faire un nom dans l’industrie, il faut savoir se démarquer

Tout d’abord, comme vu dans notre précédent article, il est très important de développer son image. On a déjà vu la tendance qu’ont les beatmakers à de plus en plus se rapprocher de l’imagerie des rappeurs en sortant leurs propres projets et en se mettant en avant sur leurs covers.

Mais cette mise en avant des beatmakers pour sortir de l’ombre, peut prendre bien d’autres formes. On peut prendre pour exemple le beatmaker Ysos, qui prend beaucoup de son temps pour expliquer et vulgariser son métier. Il le fait à travers son compte Instagram, sa chaîne YouTube, mais aussi sur son propre site internet sur lequel il propose à la vente ses licences de beatmaker et ses “drumkit”.

Sur son compte Instagram qui compte plus de 100k abonnées, il interagit beaucoup avec sa communauté en leur partageant notamment ses dernières prods, en demandant aux gens qui le suivent qui ils verraient bien poser dessus etc.

Il propose le même genre d’idées sur sa chaîne Youtube mais en plus développé et diversifié. Sa chaine Youtube compte près 440k d’abonnées en février 2023, et il y contribue à démocratiser le métier de beatmaker. Il explique par exemple en détails dans une vidéo (qui compte plus de 2 millions de vues), comment il a réalisé la prod qu’il a placé pour Ninho qui a donné le morceau “Zipette” sortis sur MILS 3 en 2020 :

Il détient même maintenant 3 chaines Youtube, la première (et la plus importante) présentée ci-dessus, une 2ème dans laquelle il propose ses propres types-beats et une 3ème qui concentre ses lives et best-of Twitch.

Ce type de nouveau beatmaker polyvalent, à la fois artiste et animateur, montre à quel point le métier de beatmaker a évolué. Ce type de profil peut ainsi donner de l’inspiration et de l’ambition, aux nouvelles têtes qui émergent.

Pour se démarquer et se faire un nom dans l’industrie musicale en tant que beatmaker, certains se créent même un véritable personnage. Ce phénomène n’est pas forcément nouveau, puisque cela a déjà été la stratégie de Daft Punk il y a plus de 20 ans, mais ils faisaient à l’époque figure de véritables exceptions.

Aujourd’hui on peut prendre pour exemple Vladimir Cauchemar, qui est un beatmaker masqué d’une tête de mort, discret et mystérieux, parlant constamment Russe avec un vocodeur. Ce personnage atypique se fait connaître depuis 2017 depuis son premier titre “Aulos” (qui culmine aujourd’hui à plus de 18 millions de vues). Depuis il a collaboré avec beaucoup de rappeurs français (Lomepal, Romeo Elvis, Gambino, Vald, Lorenzo…). Les prods incluant une flûte sont devenues sa marque de fabrique.

Quelques tips quand tu es au studio

Si tu veux “percer” sans te mettre en avant, ni en créant un personnage, c’est compréhensible, mais il faut donc que ton nom soit connu à défaut de ta tête. Et pour cela il faut évidemment créer des prods de qualités, mais aussi te trouver un tag retentissant qui restera en tête de tes auditeurs ! Bosse dessus, c’est un élément à ne surtout pas négliger, il faut que tu vois ton tag comme la signature de ton travail.

Quand tu te retrouveras au studio avec des artistes, si tu le sens, n’hésites pas à proposer des toplines, à donner des conseils aux artistes, tenter des pré-refrains au studio… En gros, à participer à tout ce qui touche à la réalisation du morceau en lui-même.

N’oublie pas que ta voix est légitime étant donné que c’est toi qui a créé la prod. Ne te brides surtout pas, car ce genre d’initiative permettra de diversifier ce que tu proposes et ainsi d’être mieux considéré. En effet, cela te rendra plus polyvalent aux yeux des artistes, et donc plus indispensable ce qui te permettra d’être plus facilement rappelé que si tu avais seulement fourni la prod dans ton coin.

L’artiste en question te recontacteras car tu es un bon beatmaker, mais aussi car tu es de bon conseil, et tout ça c’est gratifiant pour toi !

Dernier tips, ne tombe pas dans le piège de créer des prods trop riches.

Quand on est un jeune beatmaker encore inconnu on essaye parfois d’en mettre plein la vue avec des prods très riches et spectaculaires mais ce n’est pas toujours le plan parfait. En effet, si on veut placer une prod, il faut penser au rappeur qui va poser dessus et donc lui donner l’espace pour qu’il puisse placer son flow.

Il ne faut pas que le rappeur en question qui écoute la prod la délaisse, car il serait impossible pour lui de poser dessus. Garde à l’esprit que de toute façon tu pourras toujours rajouter des éléments, des arrangements… Une fois qu’il aura posé son texte.

Se faire connaître via les réseaux sociaux

On a déjà vu lors d’un précédent article les meilleurs réseaux à utiliser pour se faire connaître en tant que rappeur. Il y a bien des similitudes pour les beatmakers, mais aussi beaucoup de différences.

Pour commencer, parmi les réseaux déjà évoqués, seul SoundCloud pourrait être utilisé de manière quasiment identique puisque, comme on l’a déjà évoqué, la plateforme est conçue spécialement pour dénicher de nouveaux talents du monde de la musique. L’image n’est pas mise en avant, ce qui est moins grave quand on est beatmaker que rappeur.

Pour Youtube, c’est quelque peu différent car le beatmaker ne pourra pas uploader sa musique comme étant un morceau fini et abouti aux yeux du grand public. Il l’utilisera principalement comme plateforme pour diffuser ses “types beats” ce qui s’adressera plutôt à un public de niche.

Même problème pour TikTok dont l’algorithme et les trends sont bien plus sensibles aux morceaux finis avec paroles, que juste à une prod, aussi qualitative soit-elle.

Instagram semble être le meilleur choix puisque le réseaux est plus adapté à des formats courts, des vidéos de 30 secondes à 2 mins ce qui est parfait pour donner un aperçu d’une prod à sa communauté. On peut ensuite interagir avec elle pour savoir si elle plait, savoir qui pourrait poser dessus… Et tout cela en story par exemple. C’est exactement ce que fait Ysos qui a bien compris le potentiel de ce réseau en tant que beatmaker.

Et n’oublie pas notre plateforme Beatmaker Factory, qui te permettra de placer bien plus facilement tes prods en les mettant en vente au prix que tu veux, tout en créant automatiquement les licences et les droits associés !

Ainsi notre série d’articles sur le thème : “Comment se lancer dans le beatmaking ?” s’achève ici, le prochain traitera du Rap indépendant !

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