Se lancer avec la bonne mentalité pour devenir rappeur.
Dossier
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Comment se lancer dans le RAP ?
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Partie 1

Se lancer avec la bonne mentalité pour devenir rappeur.

Se lancer avec la bonne mentalité pour devenir rappeur.

Chaque passionné de Rap s’est déjà imaginé un jour écrire un texte et le poser. Si certains n’ont jamais osé, si d’autres l’ont fait sans grand succès, certains encore l’ont fait et on reçut comme retour de leurs potes :

Hey franchement tu tiens un truc !.

À partir de ce constat, (et en partant du principe que les potes soient sincères) il peut être tentant de prendre cette passion plus au sérieux et de vouloir tenter notre chance à fond.

Ici, on va faire en sorte de donner toutes les bonnes choses à savoir pour se lancer au mieux en tant que rappeur, et ainsi de mettre un maximum de chances de notre côté pour “percer”, mais surtout pour être un bon artiste. Cet article est le premier d’une trilogie sur la thématique “Comment se lancer dans le Rap ?”.

Et on va commencer dès maintenant avec ce qui est sans doute le plus important, l’état d’esprit.

Se lancer avec la bonne mentalité

Tout d’abord, il faut garder en tête que l’on va être jugés sur nos textes bien sûr, sur notre flow, mais aussi sur notre attitude. Cette dernière donnée est à ne surtout pas prendre à la légère car elle va expliciter notre légitimité à rapper. Ici on ne parle pas de “street cred”, car ça ne nous intéresse pas de savoir si on est un bandit ou non dans la vraie vie.

Non, ici quand on parle d’attitude au micro, on parle de l’interprétation du rappeur, de l’énergie qu’il donne, de l’image qu’il renvoie… Et pour tout cela, il faut d’abord croire en ses textes. En effet, un rappeur doit avoir une grande confiance en ses textes et de manière générale avoir confiance en soi, ça évitera les bégaiements, et cela lui donnera une crédibilité et donc une légitimité peu importe ce qu’il raconte.

Il faut donc prendre ça au sérieux tout en prenant du plaisir, il est important de respecter cet art et de le connaître. Un conseil très important que l’on pourrait donner est de “connaître ses classiques”. L’idée par là, est de connaître l’histoire de cette musique, ses figures marquantes, les albums qui ont marqué leurs générations, etc.

Il n’est bien entendu pas obligé de connaître tout ce qui s’est fait avant d’apporter notre pierre à l’édifice, mais avoir ce bagage permettra de mieux savoir de quoi on parle, de ne pas faire de gaffes (coucou Koba la D) et là encore de gagner en crédibilité.

Savoir analyser le RAP, mais aussi s’ouvrir aux autres genres !

Dans la lignée du précédent conseil, il est donc très recommandé d’écouter beaucoup de Rap, même si c’est bien souvent quelque chose d’inné quand on veut en faire par nous-même. Ce qui est surtout intéressant c’est de commencer à en écouter avec une oreille différente, une oreille plus critique qui va essayer de comprendre l’approche du rappeur sur le morceau.

L’idée est d’écouter un morceau en décryptant le flow utilisé par le rappeur en question, de comprendre comme il a fait pour rebondir sur la prod en changeant de flow (si changement de flow il y a) dans le but de s’en inspirer et de pouvoir reproduire par soi-même ce genre de performance. Il faut pour cela ne plus avoir une écoute passive d’auditeur lambda, mais plutôt une écoute de professionnel.

À noter qu’il faut juste faire attention à ne pas perdre la passion avec ce genre de réflexes. C’est le cas par exemple de Damso qui a confié ne plus pouvoir écouter de Rap fr sans systématiquement décortiquer le morceau qu’il écoute afin de capter comment le rappeur a posé dessus. Il n’arrive donc plus à déconnecter comme un auditeur passif et à y prendre du plaisir comme avant.

Écouter du Rap est donc très important pour en faire ok, mais attention, on fait avant tout de la musique, on aspire à être un artiste ! Il ne faut donc pas s’enfermer entièrement dans le Rap. Surtout que ce genre musical s’inspire depuis toujours de tous les autres, (de l’électro, au rock en passant par la pop) et c’est encore plus vrai dernièrement avec l’émergence de plein de sous-genres de Rap depuis une dizaine d’années (CloudRap, drill, jersey, plug… ) .

Le Rap étant aujourd’hui la musique numéro 1, de nombreux rappeurs français émergent toutes les semaines et il ne suffit plus de savoir rapper pour se faire un nom. Il est donc tellement important de se démarquer et de proposer quelque chose de nouveau, qu’il faut trouver de l’inspiration ailleurs.

Inspiration que vous trouverez d’ailleurs facilement sur Beatmaker Factory en écoutant les nombreuses prods de nos différents beatmakers ;).

L’importance du travail, mais aussi d’avoir sa propre identité artistique !

Ensuite, il paraît important de préciser que rien ne va arriver comme par magie. À moins d’avoir beaucoup de chances, il n’y a pas de secret, pour se faire une place en tant qu’artiste dans la musique, il faut travailler, travailler et travailler. Et pour un rappeur c'est écrire, écrire et encore écrire !

L’idée est tout simplement de devenir le meilleur rappeur français dans son domaine et d’être en compétition avec soi-même et non avec les autres (bien que le rap game a cette image de compétition).

Pour ce faire, il va falloir poser le plus possible ses textes, ses paroles… sur des prods et s’exercer, car c’est par la pratique qu’on apprend. On peut prendre pour exemple BB. Jacques qui faisait figure de rookie dans le paysage du Rap français en 2022 alors qu’il dit de lui-même :

“ Ça fait 11 ans que j'écris, 7 ans que je structure une DA, 5 ans que je fais une équipe et 11 mois que je suis dans le game “.

En gros ne soit pas pressé, ne grille pas les étapes, continue de travailler et d’y croire, et tu seras sans doute récompensé.

Enfin, de manière générale, le meilleur conseil qu’on puisse donner à un jeune rappeur français (et à un artiste en général) c’est de proposer une DA (Direction Artistique) unique, c’est la fameuse notion “d’univers”. Il ne faut surtout pas commencer à rapper ou vouloir faire comme un tel ou un tel, on peut avoir bien entendu ses inspirations, mais il faut à tout prix trouver son identité artistique.

Un artiste qui a son propre univers et qui trouve son public a tout gagné. Si cet univers parle au plus grand nombre tant mieux. Mais les univers les plus “mainstreams” sont bien souvent les plus édulcorés et donc les moins intéressants à long terme.

Si un rappeur a bien compris l’importance d’avoir sa propre identité artistique, c’est Laylow. Il a une DA bien définie et l’une des plus tranchée du RAP français ce qui forcément ne plaît pas à tout le monde. Il en a bien conscience, mais il s’en fiche, il a trouvé son public, et il reste fidèle à ses principes.

Il refuse donc les compromis de l’industrie ce qui renforce l’intégrité de sa proposition artistique, mais aussi sa proximité avec son public qui l’a bien compris.

Mais ça reste toujours le principal concerné qui en parle le mieux :

Maintenant que nous avons vu l’état d’esprit à adopter pour se lancer au mieux, nous verrons dans un second article l’importance (ou non) d’être “technique”, avant d’évoquer dans un ultime article la notion de visibilité.

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