La musique à l'ère du tout numérique
Aujourd'hui, la musique se digitalise de plus en plus, que ce soit concernant sa production comme de sa consommation. La révolution du streaming et de la multiplication des outils de production numériques jouent maintenant un rôle prépondérant dans l'industrie. Nous allons voir que ces changements permettent une plus grande liberté pour les artistes, mais qu'ils amènent aussi leur lot d'inconvénients :
Des applis/sites qui aident énormément
De nombreux outils, applications, plateformes… Ont vu le jour pour aider les jeunes artistes en développement à se structurer, surtout si ceux-ci sont indépendants. On va t'en présenter quelques-uns, mais garde à l'esprit qu'il s'agit d'une liste non-exhaustive.
Tout d'abord, première plateforme et pas des moindres, il s'agit évidemment de TheRoom.Music ! Chez nous, tu pourras rentrer en contact avec les pros dont tu as besoin pour mener à bien ton projet musical.
Que tu as besoin d'un réalisateur pour tes clips, d'un agent, d'un musicien, d'un coach, d'un régisseur… Tu trouveras ton bonheur sur notre plateforme afin de travailler comme un pro, te développer en tant qu'artiste crédible et augmenter tes chances de succès (augmentation des nombres de streams, de views, d’opportunités de live...).
Pour ce qui est de la promotion de ta musique, tu devrais pouvoir trouver ton bonheur sur Groover.
Le principe de Groover est de pouvoir faire écouter facilement ses productions à des médias que tu choisis toi-même.
Le site te garantit d'avoir une réponse de leur part, et si celle-ci est positive, cela te permettra d'être (peut-être) diffuser en radio… Et donc de gagner en visibilité pour continuer à se développer.
Maintenant que tu sais comment contacter les personnes dont tu as besoin, et que tu as de l'aide pour promouvoir ta musique, il s'agit de se pencher sur les questions de droit d'auteur. Ce n'est pas le sujet le plus excitant, mais il reste néanmoins très important si tu veux à terme vivre de ta musique.
Une super plateforme pour t'aider à gérer tes droits d'auteur c'est Bridger.
Bridger t'aide en effet à récupérer une partie de tes royalties, celle des droits d'auteur. Chaque fois qu'un de tes titres est joué sur une plateforme de streaming, cela te génère des “masters rights” (droit voisin) et des “copyright” (droit d'auteur).
Pour ce qui est de tes masters, ceux-ci sont récupérés par ton distributeur digital, mais pour tes copyrights, il existe maintenant Bridger.
Les services du site sont complètement gratuits. Ils prennent seulement 10% de commissions sur tes droits d'auteur issus des plateformes de streaming, et te laissent tout le reste. Cela représente donc pour l'artiste une source de revenus supplémentaire.
Pour ce qui est d'ailleurs de ta distribution numérique, on te conseille Tunecore
C'est sans doute le meilleur outil pour toucher l'autre partie de tes droits, celui de tes masters.
La plateforme te permet d'uploader tous les sons que tu veux, de manière illimitée, sur toutes les plateformes de streaming (y compris Youtube, TikTok, Tidal, Instagram…) à partir de 22,99$ par an.
Avant de diffuser votre musique sur les plateformes de streaming, il est donc primordial d'avoir un distributeur numérique et Tunecore est sans doute le plus pertinent à l'heure actuelle sur le marché.
Grâce à tous ces outils, il est donc plus facile de créer, produire et diffuser sa musique aujourd'hui, ce qui favorise donc l'indépendance et la création artistique.
Tout cela est évidemment bénéfique, mais tout n'est pas tout rose pour les artistes, puisque cette numérisation et cette démocratisation de tous ces services présentent aussi des inconvénients.
Les effets négatifs du “tout numérique”
En effet, à l'ère du numérique, la santé mentale des artistes n'a jamais été aussi fragile. Cela peut sembler paradoxal puisque comme on l'a vu, il n'ont jamais eu autant d'outils à leur disposition pour être maître de leur musique et pouvoir ainsi se lancer en indépendant.
Mais cette vidéo pertinente de Booska-P, permet de mettre en avant plusieurs points, dont notamment celui de la pression exacerbée que ces outils peuvent exercer sur les artistes.
On y apprend en effet que grâce à ces outils, l'artiste peut ainsi tout gérer en théorie par lui-même. De la création, à la production, promotion, et diffusion de sa musique.
Il n'a donc plus aucune excuse pour ne pas “percer” et certains vont penser que cela va dépendre uniquement de leur charge de travail, ce qui va entraîner irrémédiablement des burn-outs.
En effet, ces outils sont très pratiques, mais les artistes ne peuvent pas tout faire tout seul, ils ont besoin d'être entourés.
Ce n'est pas parce que l'on dispose d'une appli/plateforme pour faire comptable, une autre pour être beatmaker, et une autre pour être graphiste, que l'on est obligé d'adopter tous ces métiers à la fois.
La hausse des burn-outs, se fait dans tous les métiers, mais ce phénomène est un peu plus tabou pour les métiers artistiques puisque ce sont la plupart du temps des métiers passions.
On n'en parle pas donc pas, puisqu'on se sent moins légitime à exprimer notre mal-être. Beaucoup se disent qu'ils n'ont pas le droit de se plaindre, et que c'est déjà une chance de pouvoir faire ce type de métier au quotidien.
On peut prendre l'exemple de BB Jacques qui a une DA bien particulière, une vraie vision, et il a donc été tenté de tout faire par lui-même, car il avait sans doute le sentiment que lui seul pouvait donner vie à sa vision comme il l'imaginait.
Mais c'est bien évidemment impossible et il l'exprime en prenant l'analogie de la galère, sur le titre “Comme une cicatrice” :
Récemment j'ai compris qu'on avance plus vite à trois. Ça m'évite de tenir six rames
Comme on ne peut pas tout faire tout seul, il est bon de rappeler que notre plateforme te permet de te connecter avec n'importe quel pro de la musique pour te soutenir dans ton projet musical. Ça te permettra de te délester ainsi de certaines tâches pour que tu te concentres pleinement sur l'artistique.